Fakirisation
Voici mon nouvel "instrument de torture", le champ de fleurs (tapis couvert de picots). Avant d'en évoquer les potentielles vertus, je voulais l'avoir expérimenté. C'est pourquoi ce post n'arrive qu'après une (courte) période d'acclimatation.
D'aucuns me diront, et peut-être à raison, que c'est un gadget trouvé au rayon ésotérisme, ou qu'il s'agit de la dernière bouée de sauvetage du malade désemparé. Why not, mais je tente de m'ouvrir aux "soins parallèles", relayant parfois (il faut le reconnaître) valablement la médecine traditionnelle...
Mon évaluation sera sans complaisance. Pour ce, je tiens à aller au bout du protocole de 15-20j avant d'émettre toute conclusion hâtive.
À la première installation, une fois que le dos est entièrement au contact du tapis, on se mue en candidat pour publicité Anadvil: "la douleur c'est moche".
Après 2-3 minutes pénibles, s'ensuit une période de disparition des sensations désagréables avec, je dois l'avouer, l'envie d'appuyer sur les points d'appui les moins sollicités.
Pour piquer ça pique ! Au point de faire penser à du matos réservé aux soirées sado-maso. Manque uniquement le martifouette. Je vous rassure, je n'ai rien de tout cela !
Bref, je devrais pouvoir rejoindre la caste des Fakirs, même si ce n'est pas très lucratif au Creusot ;-) Mais qui sait, ça pourrait devenir un business...
Quand on quitte le tapis de fleurs, c'est "l'extase". Si seulement j'avais possédé cela en juin, j'aurais bénéficié de répits. A l'époque, j'aurais payé très cher pour n'avoir ne serait-ce que 30 min de "baignade endorphinique dans cet océan de douleur" ;-)
C'est bien d'endorphines dont il s'agit, et je vous assure que c'est un anti-douleur puissant. L'effet est-il durable, y a-t-il une amélioration de fond ? Je n'ai pas assez de recul pour le savoir, mais pouvoir oublier ses douleurs sans artifice chimique, sans molécules exogènes, ça n'a pas de prix, non ?
Et puis le tapis (de belle facture) n'est pas fabriqué en Chine pour une fois...mais à Riga en Lettonie, ville de naissance de mon grand-père maternel. Ainsi, même s'il n'est plus là, pendant mes minutes de "méditation transcendantale" allongé sur mes "clous", j'ai une pensée émue pour lui.
Longue vie aux Fakirs 2.0 !!!