CLM Aiton 2015

Après des mois sans la moindre compétition, je suis retourné aux affaires...J'avais noté un Chrono individuel de début de saison sur 10 km, pas loin de Chambéry, se déroulant le samedi 4 avril après-midi.

Je suis retourné m'amuser devrais-je dire ;-) En effet, depuis ma fracture vertébrale, je vois ma pratique comme un pur loisir et une chance.

Je préfère éviter les clichés habituels du genre "maintenant c'est que du bonheur", car je ne le vois pas comme cela. Rouler à ces vitesses (voir plus loin) nécessite beaucoup d'envie, d'acceptation de la douleur physique, aussi bien à l'entraînement qu'en compétition. Quel est le plaisir alors ? Me direz-vous !

Il est simple, il repose sur une certaine maîtrise de son corps, sur l'exploration de nouveaux "territoires", et c'est un certain aboutissement (validant son approche personnelle de l'entraînement).

Puis il y a la vitesse, le caractère grisant, ultra grisant, de produire suffisamment de watts pour flirter avec les 50 km/h sur des distances significatives.

Après un départ du Creusot vers 9h00 du matin, j'ai déposé la famille à Chambéry, vider la voiture de tout l'excédent, et suis parti sans manger en direction d'Aiton. Un bled où tout le monde passe sans le savoir. Sa position géographique fait que lorsque l'on va en direction des grandes stations de Savoie on y passe nécessairement,  ou l'on s'y arrête. Sur autoroute, c'est un secteur à bouchons, point de convergence de la Tarentaise et de la Maurienne.

Ma course 

Après 3h30 de voiture en tout, sans avoir mangé autre chose qu'un morceau de Panettone, je suis arrivé vers 13h30 pour un départ à 14h47. Quand j'ai vu la file d'attente aux dossards, j'ai compris que ma participation n'avait rien d'évident. D'un certain côté, ça m'a décontracté. J'ai choisi l'option consistant à me préparer, à m'echauffer 10 min (sachant qu'un chrono de 10km demande 1h00 de montée progressive en temps normal)  plutôt que trépigner sur place. Au retour de mon pseudo échauffement, je suis allé chercher mon dossard en catastrophe, en attrapant le premier venu pour me l'épingler dans le dos.

A trois minutes du départ, j'étais assez convaincu que sans reconnaissance du parcours (inconnu pour moi) et un échauffement réduit à sa portion congrue, ça risquait d'être très douloureux...

Je suis pourtant parti vite avec 48 km/h au bout de quelques km, et des sensations étonnamment correctes. J'ai tout de même senti l'acide se manifester clairement dans mes jambes aux premières pentes. Il y a eu une bosse de 1,2 km qui m'a fait souffrir, j'ai dû lever le pied légèrement. La descente qui suivait pouvait se passer à bloc mais ne la connaissant pas, avec la pluie et le vent qui commençaient à faire leur oeuvre, j'ai préféré assurer. J'ai fini assez fort, c'était plutôt de bon augure. Une fois la ligne passée, je suis resté un long moment arrêté pour récupérer. Je l'ai interprété comme un bon niveau d'engagement. 

Finalement, je termine 2ème (sur 100 à 150 inscrits) à 16 secondes du premier devant de bons spécialiste. Ma vitesse moyenne a été d'environ 44,5km/h, sur un parcours avec 80-100 m de dénivelé positif. 

Le bilan est plus que positif pour la période de l'année. J'espère continuer de progresser quelque peu. C'est maintenant que ça se complique, le plus difficile reste à venir, mais c'est là qu'est le charme de la préparation ;-)

Bonne nuit !